Pourquoi se tromper est-il essentiel pour apprendre ?
Cerveau prédictif et rôle de l'erreur
FACILITER LES APPRENTISSAGES
Karine Lesur, Psychopédagogue
2/23/20251 min read


❌ Pourquoi se tromper est essentiel pour apprendre? ❌
S'opposant à l’idée courante que le bébé est comme une « page blanche» à la naissance, les recherches en neurosciences montrent que celui-ci est doté de capacités cognitives précoces impressionnantes, issues de l'histoire évolutive de l'être humain. Par exemple, il différencie un objet d'un être vivant, il a déjà le concept du nombre ou il a une intuition des probabilités.
Muni de « cet équipement de base », le bébé agit comme un scientifique en herbe : son cerveau formule des hypothèses et fait des prédictions sur le monde extérieur que chaque expérience met à l’épreuve.
Lorsqu’un signal d’erreur apparait et pointe une prédiction défaillante, une réorganisation des réseaux neuronaux et un ajustement de son modèle interne du monde se produisent, permettant un nouvel apprentissage.
C'est comme cela que les bébés apprennent, en explorant, en faisant des erreurs, en testant et en ajustant leurs prédictions.
Cette capacité de prédiction ne disparaît pas en grandissant. Notre cerveau génère constamment des hypothèses sur ce qui va se passer, puis compare ces prédictions à la réalité. L'erreur n'est donc pas un échec, mais une mise à jour précieuse. Elle est au coeur de tout apprentissage car s'il n'y a pas d'erreur, c'est que notre modèle est correct, donc nous n'avons rien appris de plus. Apprendre c'est se tromper!
Pourtant, en grandissant, nous avons tendance à éviter l’erreur, vécue comme un échec, alors que c’est une clé de l’apprentissage.
Alors, pourquoi ne pas réactiver notre "cerveau bébé" ?
Cultiver la curiosité et l’émerveillement face aux nouvelles expériences.
Accepter de tester, échouer et ajuster plutôt que de chercher la perfection immédiate.
D'ailleurs, quelle est la dernière erreur qui vous a permis d’apprendre quelque chose d’utile ?